Yagate Kimi Ni Naru/Bloom Into You (Manga)

par Nakatani Nio 

(Manga – Fr/Eng – SFW)

Tier A

45 chapitres – 8 tomes

Hohoho, MeiMeire Noël vous apporte votre yuri du 13 décembre, et nous allons peut être enfin entrer en territoire connu pour les adeptes du yuri qui n’auraient que peu quitté les oeuvres les plus connues du genre. Il faut avouer qu’en dehors de Ratana Satis, j’ai pour l’instant évoqué beaucoup d’oeuvres à côté desquelles il est facile de passer à côté si on ne va pas les chercher, comme c’est le cas pour la plupart des yuris. Mais aujourd’hui, non seulement nous entrons dans les grands classiques, mais en plus dans un dont j’ai déjà parlé – et pas vraiment en bien. Aujourd’hui, c’est Yagate Kimi Ni Naru, alias Bloom Into You.

Yagate Kimi Ni Naru est un manga de 45 chapitres/8 tomes racontant l’histoire de Yuu, jeune lycéenne désabusée, incapable de découvrir l’amour et vivant assez mal cet état de fait. Sa rencontre avec Nanami, membre du BDE, et qui lui avoue ne pas connaître elle non plus l’amour, remplit Yuu d’espoir: elle a enfin trouvé quelqu’un comme elle. Cependant, elle déchante assez vite lorsque Nanami lui avoue qu’elle est tombée amoureuse d’elle.

Yagate est un monument du Yuri presque au niveau de Citrus, et pourtant j’ai dit dans mon intro que j’en avais mal parlé… et je l’assume encore aujourd’hui. J’ai été furieusement déçue et même outrée par la fin de l’anime, se permettant une fausse conclusion criant juste d’aller lire le manga sans savoir si une suite serait seulement un jour mise en chantier. Le manga, lui, n’était pas fini, alors je ne m’y suis pas plongée à l’époque. Mais, maintenant, c’est chose réparée, et je crois que je suis encore plus énervée après l’anime après vu à quel point ce manga est absolument génial.

J’aime la différence de point de vue: pour une fois, ce n’est pas une héroïne amoureuse, mais une qui désespère de ne pas y arriver malgré la chance qui se présente à elle en la personne de Nanami. Ce point de vue est parfaitement bien exploité, mettant en opposition l’amour très idéalisé que Yuu recherche, celui des livres et histoires, opposé à la réalité bien différente des faits et sentiments.

De plus, un thème autour de la personne qu’on est réellement est développé tout au long de l’histoire et particulièrement autour de Nanami, au travers du prisme du théâtre – ce qui laisse une double lecture de certaines scènes furieusement bien foutue. Le style de dessin n’est pas en reste, même si ce n’est pas du Saburouta: il suffit à nous faire ressentir toute la profondeur des personnages et de leur quête presque sacrée de l’amour, le vrai.

Bref, l’anime m’avait laissée sur ma faim, le manga m’a rassasiée du début à la fin. À ne rater sous aucun prétexte, des éditions françaises du manga sont même parues en librairie.

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